Exposition de photographies d'Elizabeth Prouvost du 18 janvier au 18 mars 2018

Exposition de photographies d'Elizabeth Prouvost du 18 janvier au 18 mars 2018

"ce que nous voyons, ce qui nous regarde", c'est le titre de l'exposition de photographies d'Elizabeth Prouvost à découvrir dans le service de soins palliatifs du CH de Troyes (3ème étage de la résidence Comte Henri, 37 rue de la Marne à Troyes) jusqu'au 18 mars 2018 (entrée libre tous les jours de 15h à 19h).

L'artiste présente ainsi cette exposition :

Je suis photographe, mon travail se nourrit de l’énergie des corps de mes modèles.

Mon travail, je l’espère touche à l’émotion, au mythe, aux mêmes contenus que la philosophie et la religion, mais ne se prévaut d’aucune autre autorité que de celle de votre sensibilité créative à voir.

C’est pourquoi j’appelle cette exposition « Ce que nous voyons, ce qui nous regarde ».

Je ne montre pas simplement ce qui est, ce que l’on connaît du corps, mais ce qu’il pourrait être, plus de lumière, de liberté, d’égalité.

J’essaie d’inventer d’autres chemins du corps. Je cherche les limites, les représentations extrêmes.

 

J’ai beaucoup réfléchi à ce qui m’a interpellé dans l’idée de faire une exposition  dans ce lieu si particulier des Soins Palliatifs, un lieu de débordement et d’extrême.

Je ressens chez tous ceux qui travaillent ici une connaissance et une expérimentation de l’Humain qui ne peut aboutir qu’au parti-pris de la vie.

Il y a sûrement un lâcher-prise de part et d’autre du malade et du soignant, un lâcher-prise de ce qu’il y a de sauvage et de réprimé dans l’homme, une meilleure appréhension des possibilités et des limites.

Vous soignants, médecins, vous êtes portés par l’espoir, vous êtes confrontés à l’énigme éternelle du présent, vous vivez tous les jours ces situations extrêmes.

Vous avez une meilleure connaissance de nos zones d’ombre et de ses possibilités cachées, une connaissance débarrassée d’une certaine prétention thérapeutique, vous avez forcément un comportement social radicalement différent, plus proche de l’idée de comprendre chaque personne. Cet état de fait vous redonne une certaine liberté d’agir, de penser, de comprendre, une espèce de liberté.

Je me sens en écho avec vous d’une certaine manière, un écho dans ce que je peux imaginer de votre quotidien,  saisir une parcelle de vérité, saisir l’insaisissable, un caractère inépuisable d’une seconde de vie, d’un murmure.

Cet endroit où l’espace-temps se concentre, les signes du passé, du présent et du futur correspondent entre eux, presque un espace-temps de mythe, de rêve.

 Vous savez que personne ne peut prétendre contrôler le cours de la vie.

Par cette prise de conscience, par ce ralliement des contraires, vous dégagez une telle énergie, qu’une nouvelle vision de la vie est possible.

 C’est ce que j’essaie de faire surgir de mon travail photographique.

Ceux qui entrent ici sont dans un état d’émotion particulier, dans un état bouleversant.

J’aimerais que celui qui regarde ces photos aille où il n’a jamais été, éprouve ce qu’il n’a jamais éprouvé, pense ce qu’il n’a jamais pensé.

site internet de l'artiste : http://elizabethprouvost.fr/Elizabeth_Prouvost/Accueil.html 

 

 

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