Docteur Taba, d’où êtes-vous originaire et où vous êtes-vous formé ?
J'ai fait mes études à l'université Paris-Descartes. J’avais des stages d'externat à réaliser dans tous les CHU de Paris. Durant l'internat, je me suis spécialisé en gynécologie-obstétrique. Je suis venu en Champagne-Ardenne, à l'université de Reims. Mon premier stage d’un an s’est déroulé ici, à l'hôpital de Troyes, en 2016.
Quelles sont les raisons qui vous ont fait rejoindre les Hôpitaux Champagne Sud ?
J'ai eu l’opportunité de travailler dans tous les CH de Champagne-Ardenne : CHU de Reims, Charleville-Mézières, Châlons-en-Champagne, et bien sûr Troyes. Cela m’a permis de bien connaître le territoire et le potentiel des HCS. Fort de cette expérience, J’ai décidé de m’installer à Troyes après y avoir exercé en tant qu’assistant spécialiste. Mes stages s’étaient toujours bien passés, la diversité des activités et la bonne ambiance de travail m’avaient plu.
Très tôt, j’ai orienté mes formation et pratique professionnelle vers la chirurgie gynécologique, mammaire et oncologique. J’ai pu faire plusieurs stages au sein du pôle chirurgie, auprès des docteurs Grolier et Vannieuwenhuyse, puis rejoindre leur service. Le plateau technique à l’hôpital de Troyes est complet et attractif, avec robot chirurgical et bientôt salle hybride. Les prises en charges chirurgicales sont variées. Cela permet d'opérer assez facilement, d'être bien accompagné et de progresser plus rapidement. J’ai pour objectif, désormais, de poursuivre ma formation dans la chirurgie robotique pour la prise en charge des cancers gynécologiques.
Aujourd’hui, le développement des pôles chirurgie et cancérologie se poursuit. Par exemple, nous avons pour projet de regrouper les compétences et de simplifier les parcours de soins. C’est une démarche qui me plaît. Cela va apporter un réel plus dans la prise en charge des cancers gynécologiques et mammaires, et plus généralement dans la prise en charge des autres cancers, avec une offre de soins publique renforcée, mieux structurée et plus facilement identifiable. Que cela puisse se faire au sein de l'hôpital public est une très bonne chose pour notre attractivité et pour les patients. Des alternants vont venir pour se former, des docteurs juniors vont pouvoir découvrir l'activité et potentiellement nous rejoindre ensuite.
Pourquoi avez-vous fait le choix d’exercer comme praticien hospitalier ?
M’engager dans l’hôpital public a été une décision facile et naturelle. Une évidence. Par choix. Par conviction. Le fait d'être à l'hôpital de Troyes a aidé, car j'étais au sein d'une équipe qui continue à se développer et qui propose une grande qualité de soins sur le plan gynécologique, mammaire et cancérologique. C’est une référence au niveau régional. Le plateau technique permet de faire des choses épanouissantes sur le plan professionnel.
Aujourd’hui je n’exerce que sur le CHT. Bientôt, je tiendrai des consultations avancées dans un établissement partenaire des HCS, ce qui permettra d’étendre un peu le réseau et favorisera l’accès aux soins. Avec le COVID, nous avons eu des retards de diagnostic pour des patients qui étaient très isolés. Les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, si on peut aller les chercher, c’est une bonne chose et c’est le rôle du service public.